Le typage de l’ennéagramme permet de comprendre comment se dessinent les formes et les contours d’une personnalité plus globale. En clair, il définit la motivation interne de l’individu et comment cela se traduit ensuite dans son comportement.

En marge de lister les problématiques quotidiennes et les axes de solutions communes envisagées, la description du type qui est faite se réfère au comportement normal de l’individu, sa personnalité dominante du quotidien.

Hors de son cadre de références, lorsque l’individu quitte son mode de fonctionnement nominal, sa personnalité se modifie pour aborder les codes issus de la motivation interne d’un autre type que le sien.

Les transits décrivent les dynamiques d’orientations permettant l’intégration de la vertu du type ou la mise en retrait de sa motivation interne.

Les caractéristiques propres aux types sont autant de forces nécessaires pour supporter la vision spécifique du monde tel qu’il est perçu. Pour ces mêmes raisons, chaque type est doté d’un mécanisme de défense habituel qu’il utilise pour protéger et défendre sa propre perception de la réalité.

Cette capacité du quotidien n’est cependant pas sans failles, au-delà d’un certain périmètre d’action son efficacité se rétrécit et finit par échouer, tout comme en cas d’impacts trop violents sur l’égo générant des blessures qui ne peuvent être résorbées directement en interne .

Ces désagréments profonds peuvent provoquer un bouleversement intense dans la personnalité de l’individu. Dans ces moments, il emprunte alors inconsciemment sa voie de repli pour se mettre en retrait temporaire de sa motivation, cela lui permet également de se focaliser sur sa guérison interne. Les réactions produites varient en fonction du type de l’individu mais l’orientation générale prise par son comportement tend alors à converger sur une trajectoire commune.

Ce mécanisme de glissement existe aussi pour compenser certaines carences ou états spécifiques liés au type de base, il est dés lors nécessaire et fournit un soutien adéquat et réparateur à l’occasion.

Utilisé à bon escient, ce mécanisme permet à l’individu d’absorber temporairement les capacités d’un autre type, néanmoins, utilisé à l’excès il le détourne de sa motivation interne et contribue dès lors à la désintégration de la volonté. Dans la doctrine de l’ennéagramme, la voie de repli du type est fréquemment citée par l’appellation de « voie de désintégration ».

La différenciation fondamentale des neufs types se trouve dans la motivation interne de l’individu, l’idée-fixe qui guide et modèle la conscience humaine et ses perceptions. Cette motivation elle-même est le fruit d’une évolution de la peur primaire de l’enfant orientant les réactions vers la fixation comportementale de l’adulte.

Aussi, pour l’ennéagramme, le concept d’évolution quant à sa motivation interne signifie principalement de s’en libérer. L’abandon progressif de la personnalité induite laissant ainsi apparaitre la véritable personnalité authentique.

Cette mécanique est opposée à celle inhérante à la voie de repli, l’évolution nécessitant la volonté de faire des choix différents tout en restant conscient de ceux posés précédemment. Elle requiert en outre un besoin réel d’entreprendre et répond aux demandes de changement d’orientation et d’évolution profonde de la personnalité.

Plus l’individu se libère de sa fixation, plus la perception intime de l’existence s’en trouve modifiée pour laisser place naturellement à sa vertu, l’orientation générale du comportement se dirige alors vers un autre type de l’ennéagramme.

Il est possible d’identifier le mouvement et de mesurer l’état de développement de l’individu grâce aux niveaux d’adoption.